À partir de ce numéro, les différentes listes d'élus au conseil d'administration disposent d'une possibilité d'expression libre dans chaque numéro de l'Actu. Les contenus de cette rubrique de l'Actu sont sous la responsabilité directe des auteurs de chaque tribune, conformément aux règles sur lesquelles les listes se sont accordées. Pour ce premier numéro, deux listes ont souhaité s'exprimer.
Réforme du 1er Cycle Universitaire : Pas d'Avenir sans investissement
Après avoir oeuvré au sein des Conseils Centraux de l’Université pour l’augmentation des capacités d’accueil, les élu-e-s de l’AFGES travaillent maintenant sur les déclinaisons des attendus et les modalités d’examens de dossier.
Lors du Conseil d’Administration de décembre a été votée, à l’initiative des élu-e-s étudiant-e-s de l’AFGES, la création d’une nouvelle commission afin de suivre l’application de la réforme du 1er Cycle Universitaire dans notre Université.
Quatre étudiant-e-s de l’AFGES siégeront dans cette commission.
Les élu-e-s de l’AFGES ont également voté une motion lors du dernier Conseil d’Administration de l’Université afin d’interpeller le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ainsi que la Rectrice de l’Académie de Strasbourg au sujet des moyens financiers et humains qu’il convient d’allouer à la réforme.
De cette façon, il est demandé d’une part que la répartition des moyens pouvant être alloués soit rapide et équitable, d’autre part au ministère d'indiquer très rapidement quels dispositifs seront applicables dans le cadre du "oui, si" : l'ensemble de la réforme n'a de sens que si les universités peuvent préparer assez tôt de nouveaux programmes d'aide à la réussite étudiante.
Face à cela, l’AFGES et ses élu-e-s réaffirment que la limitation de l’accès à l’enseignement supérieur ne saurait être une réponse adéquate au manque de moyens. En effet tout-e étudiant-e doit pouvoir accéder à la formation de son choix.
Les élu-e-s étudiant-e-s de l’AFGES tiennent à rappeler que, même s’ils/elles rejettent l’idée même de classement, les modalités d’examens des dossiers ont vocation à prendre en compte en priorité le projet professionnel de l’étudiant-e.
Les représentant-e-s étudiant-e-s de l’AFGES n'accepterons en aucun cas de la part des composantes une “sélection” se basant sur les notes ou les mentions ou séries du baccalauréat.
Il convient cependant de saluer l’investissement de l’Université dans cette réforme, sans toutefois oublier que tous les acteurs et actrices de celle ci, doivent prendre leurs responsabilités.
Les Élu-e-s étudiant-e-s de l’AFGES.
Un « régime d’intéressement » bien dispensable
Nous inaugurons en ce début d’année cette rubrique d’expression de nos listes Alternative.
Les derniers conseils d’administration de 2017 de notre université ont été marqués par plusieurs dossiers fortement débattus. C’est le cas du « régime d’intéressement » discuté le 14 novembre. L’enjeu de ce nouveau système de primes est important pour le futur de notre Université. Ce dispositif veut instaurer des suppléments de rémunération dans l’objectif d’attirer ou de retenir à l’Unistra quelques chercheurs jugés de très haut niveau. La décision d’attribution devrait être prise par le président de l’Université, après avis d’un comité ad hoc et tenue totalement secrète, y compris pour vos représentants élus.
Ce régime d’intéressement pose en premier lieu des questions d’ordre juridique, par exemple avec des critères d’attributions basés sur des activités liées à la recherche, à l’encontre de la circulaire ministérielle qui précise que les régimes indemnitaires « ne peuvent donner lieu à un versement résultant uniquement du simple exercice des missions statutaires de l’agent ». C’est ensuite, même si seulement quelques personnes devraient être concernées dans les premiers temps, un changement majeur de nos modes de rémunérations qui vont être individualisées et décidées par un président s’éloignant de son statut de « pair parmi ses pairs ». C’est enfin, et surtout, exemplaire d’un certain état d’esprit. Sous couvert d’excellence, on s’engage dans une politique de recrutement externe, limitée et à courte vue qui semble négliger les efforts fournis pour une recherche et un enseignement de qualité par les composantes et des personnels de notre Université.
Nous vous invitons à consulter notre dossier sur le sujet à l’adresse : http://alternative2017.eu/index.php/2017/11/07/a-qui-profitera-la-nouvelle-prime-de-luniversite-de-strasbourg/
Les élus Alternative